Lettre ouverte à Mme Belhomme
Malakoff, le 22/01/2020
A Mme la Maire et aux adjoints de la majorité municipale sortante, et à Mme Jacqueline Belhomme, candidate à l’élection municipale du 15 mars 2020
Madame la Maire, et candidate tête de liste Ensemble Malakoff,
Vous n’ignorez pas que nous sommes entrés en période pré-électorale, et que le scrutin à venir obéit à certaines règles et usages républicains.
Libre à vous d’orienter votre campagne sur des thèmes de politique nationale plutôt que sur votre bilan local. Cependant, nous considérons que l’actualité politique et sociale nationale n’excuse en rien plusieurs faits récents :
- Lors du dernier Conseil municipal du 19 décembre, vous avez choisi de donner la parole à des représentants syndicaux sur des sujets ayant peu à voir avec la gestion de la ville dont le mandat vous a été confié par les citoyens, et qui vous incombe. Le conseil s’est ainsi transformé en tribune politique non-contradictoire, au service du parti politique qui vous a investie : le PCF.
- Vous aviez auparavant mis les moyens de la ville au service des mêmes syndicats, en admettant et en revendiquant cette entorse au droit lors de votre interview au JT de France 2 le 3 décembre. Puis en indiquant plus tard leur remboursement.
- Lors de la cérémonie des vœux, vous avez à nouveau transformé ceux-ci en tribune ouverte pour la CGT, en laissant notamment les militants dont vous êtes très proche perturber pendant de longues minutes la présence républicaine de la députée de la circonscription qui répondait à votre invitation.
- Votre premier adjoint, sous couvert de sa qualité de Président de Malakoff-Habitat, a diffusé en décembre un courrier auprès de l’ensemble des locataires des HLM de la ville : sous prétexte de les informer d’une augmentation de loyer, Monsieur Cormier délivre une information tendancieuse, et conclut par un véritable manifeste électoral.
- Dimanche 19 janvier, une opération de campagne électorale de la liste Demain Malakoff a été perturbée par une manifestation (non-déclarée) de la CGT et certains élus de votre majorité : harcèlement, intimidations, menaces n’ont cessé pendant les deux heures que durait cette opération.
- Même une association locale de parents, la FCPE, tombe désormais dans la mise en cause personnelle de certains de ses adhérents dès lors qu’ils n’ont pas la « bonne couleur » politique, alors-même qu’elle est co-présidée par un de vos futurs colistiers et par une militante CGT très proche de la municipalité.
- De nombreux citoyens nous remontent qu’ils sont excédés de voir les moyens des associations auxquelles ils ont adhéré se transformer en caisse de résonance de votre propagande électorale. Et plus généralement, qu’une caste se considère comme propriétaire de la ville.
Nous n’imaginons pas que vous soyez à l’origine de ce climat anti-démocratique qui s’instaure à deux mois de la remise en jeu de votre mandat. Cependant, nous vous demandons instamment de faire ce qui est en votre capacité pour y mettre terme.
Nous sommes curieux de savoir si vos actuels alliés politiques au sein de la majorité, et probables colistiers, cautionnent et approuvent les faits qui précèdent, et les invitons à nous répondre.
Sachez aussi que nous nous réservons toutes voies de recours quant à des actes ou écrits qui nous paraîtraient violer le code électoral.
D’ici là, nous donnerons à ce qui précède toute la publicité qui convient auprès des citoyens, pour qu’ils puissent exercer en parfaite connaissance de cause leur choix dans deux mois. Nous alertons également les élus et responsables associatifs de la ville.
Une élection peut se gagner, mais elle peut aussi se perdre : que cette perspective incertaine, de nature démocratique, ne fasse dériver personne en dehors des règles du jeu démocratique et de la légalité.
Olivier RAJZMAN, Candidat à l’élection municipale du 15 mars 2020